Lara de Liedekerke-Meier de retour dans le Top 50 mondial

La mise à jour du classement mondial des cavaliers de concours complet a permis à Lara de Liedekerke de retrouver le Top 50 et le statut de meilleure Belge de la discipline. Ce classement est à la fois une reconnaissance mais aussi une motivation pour la cavalière, qui vise encore plus haut ! Interview :

Lara de Liedekerke-Meier
Lara de Liedekerke-Meier (© FEI)

Entre le précédent classement mondial et l’actuel, tu es passée de la 115e à la 48e place mondiale. Qu’est-ce qui explique cette progression fulgurante ?

La FEI est enfin revenue à un classement mondial établi sur un an, alors que le précédent incluait les performances depuis le 1er mars 2019. Cela créait un certain décalage avec la réalité car il y avait devant moi des cavaliers dont les chevaux avaient été vendus ou étaient morts depuis lors. A l’inverse, mon piquet de chevaux s’est amélioré ces deux dernières années mais je restais loin au classement et je ne progressais pas. Je dois avouer que cela me rendait un peu amère que le classement ne reflète pas la réalité.

Cette remise à jour est donc positive pour toi, mais que représente ce classement à tes yeux ?

En complet, il y a moins de pression autour du ranking mondial qu’en jumping par exemple, où le Top 30 ouvre l’accès à certains concours. Cependant, je trouve que c’est une belle reconnaissance d’être mieux classée, cela confirme en quelque sorte que mon système et mes chevaux sont bons et cela me donne une motivation supplémentaire. C’est aussi important par rapport aux propriétaires, aux sponsors, etc, et cela apporte une certaine crédibilité.

Enfin, le classement retient les 6 meilleurs résultats de l’année écoulée donc cela prouve que ma saison 2021 ne s’est pas résumée à la déception des Jeux olympiques ni des championnats d’Europe, mais que j’ai aussi réalisé quelques belles performances (ndlr : notamment quatre tops 10 en CCI 4*, ou encore une victoire en CCI3*-L).

Lara de Liedekerke-Meier
Lara de Liedekerke-Meier (© Strzegom Horse Trials)

Quelles sont tes ambitions pour la suite ?

En 2014, j’étais 12e du classement mondial car j’avais réalisé une super saison avec notamment deux Tops 10 en 5*. Je vise donc clairement une meilleure place au ranking mondial mais ce ne sera pas forcément mon objectif principal, car cette année il y aura les championnats du monde et il faudra décrocher la qualification de la Belgique pour les Jeux olympiques de 2024. Mon piquet de chevaux est tout aussi bon que l’an dernier et s’est même renforcé donc je pense qu’on peut encore progresser !

Quels sont tes chevaux pour les grosses échéances cette année ?

Il y a toujours Cascaria V et Ducati d’Arville que j’ai monté au championnat d’Europe 2021. Freya des Concessions revient de blessure et j’ai aussi deux juments nées à la maison, Hermione d’Arville et Hooney d’Arville. Elles ont toutes les deux 9 ans et sont très compétitives, mais elles sont peut-être encore jeunes pour les gros championnats. Cependant, je ferai le nécessaire avec mes chevaux pour qu’on puisse qualifier la Belgique par équipe pour les Jeux olympiques de Paris.

Marie-Eve Rebts

Co-fondatrice de Cheval-in, Marie-Eve est cavalière depuis plus de vingt ans, et journaliste équestre depuis une dizaine d'années. Elle pratique le dressage mais adore le monde équestre dans sa globalité, et s'est même essayée avec joie à de nombreuses disciplines comme l'équitation américaine, le TREC ou le horse-ball !