Beau succès pour la première édition du CSI de Courrière

Le Jumping international de Courrière n’a pas déçu pour sa première édition ! Malgré une météo parfois capricieuse, l’événement a rempli toutes les attentes et comblé les cavaliers venus en nombre. Côté sport, les épreuves ont été dominées par Charlotte Philippe, gagnante du Grand Prix 2*, mais aussi par Grégory Wathelet qui a combiné avec brio les casquettes de participant et co-organisateur. Retour sur ce nouvel événement unique en Wallonie.

© Christophe Bortels

Même si les infrastructures de la Sandry accueillent régulièrement des compétitions, celle de ce week-end était particulière puisqu’il s’agissait du premier Jumping international organisé à Courrière. Pour l’occasion, le propriétaire des lieux Grégory Watelet s’était associé à son homonyme, le cavalier international Grégory Wathelet, et cette alliance s’est avérée fructueuse ! « Nous avons formé une bonne équipe », se félicitait Grégory Watelet. « On a bien collaboré et on était sur la même longueur d’onde. La météo ne nous a pas aidés mais cette première donne en tout cas envie de continuer ! »

Son homonyme, le cavalier international, était lui aussi positif à l’issue du concours : « Il y a toujours plein de petites choses à améliorer mais l’équipe a su réagir quand il fallait », confiait Grégory Wathelet. « Ma priorité était que les gens soient contents et je pense que c’est réussi. Certains ont même été surpris de ce qui a été créé, peut-être parce que nous avons apporté quelque chose de nouveau, de différent. » 

Les échos des cavaliers étaient en effet particulièrement positifs, et les compliments envers les deux Grégory Wat(h)elet et leur équipe n’ont pas manqué. « C’était un super concours professionnel, organisé par des cavaliers pour des cavaliers », soulignait Jérôme Hennau, participant. « On a été très bien reçus et les organisateurs ont réagi rapidement lors des intempéries de jeudi pour que tout rentre dans l’ordre. C’est dommage que ce genre d’événement soit rare en Wallonie, ils devraient être davantage soutenus par les autorités provinciales et régionales. »

Jérôme Hennau et Nimius (© Christophe Bortels)

Côté sport, les cinq journées de compétitions ont été marquées par de nombreuses victoires belges, y compris lors des Grands Prix qui clôturaient la journée du dimanche. Jérôme Hennau (Nimius) s’est en effet imposé dans le Grand Prix 1* devant ses compatriotes Louise Dalle (Vestale d’Hoogpoort) et Jean-Michel Pirotte (Nistria van den Eik).

« J’étais deuxième du barrage et il y avait des chevaux rapides, mais la chance était de mon côté aujourd’hui ! », confiait Jérémy Hennau. « Je suis rentré court dans le double mais Nimius était avec moi et a tout fait pour m’aider. C’est un cheval de commerce qui m’a été confié par son propriétaire Christian Weier il y a trois mois, il est très gentil et super facile. Je l’ai monté dans une épreuve du mètre 25 le premier jour, puis je lui ai laissé deux jours de repos avant de sauter dans le mètre 20 samedi pour lui montrer la piste mais il n’avait pas besoin de plus car il est très compétitif. »

Dominique Hendrickx (© Christophe Bortels)

L’épreuve phare du week-end était bien évidemment le Grand Prix 2*, au départ duquel figuraient un peu plus de 50 cavaliers et une majorité de Belges. C’est d’ailleurs l’un d’entre eux, Dominique Hendrickx (Vintadge de la Roque), qui a signé le premier tour sans-faute alors qu’il était seulement 17e à s’élancer !

Thierry Goffinet (© Christophe Bortels)

Des erreurs ont en effet été commises un peu partout au fil de ce parcours. Le temps a par exemple piégé Thierry Goffinet (Cadet du Ruisseau Z), qui a manqué le barrage pour 0,23 secondes. Il a terminé 10e de ce Grand Prix 2*, mais a aussi décroché au fil du week-end une victoire chez les 7 ans ainsi que des 2e et 4e places sur 1m30 et 1m35.

Virginie Thonon (© Christophe Bortels)

Virginie Thonon, quant à elle, s’est imposée dans une épreuve 2* à 1m35 samedi, mais elle a connu moins de chance dans le Grand Prix. Associée à High Tech Vy de Septon, elle est sortie de piste avec deux fautes. D’autres cavaliers belges ne sont pas passés loin d’un tour correct, comme Jérôme Schmidt (Quioto) et Loris Berrittella (Feeling de la Houssière), qui ont tous deux terminé avec 4 points de pénalité.

courriere
José Thiry (© Christophe Bortels)

D’autres cavaliers se sont heureusement ajoutés à la liste pour le barrage, comme le Néerlandais Michel Hendrix (Hero), la Danoise Rikke Belinda Barker (Quitha Blue), ou encore les Belges Frédéric Vernaet (Born To Win Ap Z), José Thiry (Jalisco W van de Wolvenhoek), et Brecht Goossens (Forgiven Z).

Grégory Wathelet (© Christophe Bortels)

Au final, ils étaient 9 cavaliers à disputer le barrage, parmi lesquels Grégory Wathelet (Faut-Il des 7 Vallons) qui a mis de côté pendant quelques instants son rôle d’organisateur. Poussé par le public, il a signé le meilleur temps de l’épreuve mais a commis une faute qui l’a privé de la victoire. Il termine finalement deuxième devant le Français Yann Chartier Capitaine (Amelia 14), troisième, et derrière la Belge Charlotte Philippe (Cacharel de Amoranda Z), gagnante de ce Grand Prix 2*.

Charlotte Philippe (© Christophe Bortels)

Cette dernière avait le désavantage de s’élancer deuxième au barrage, mais elle a finalement réussi le seul double sans-faute de l’épreuve. Emue par cette toute première victoire dans un Grand Prix 2*, Charlotte Philippe expliquait : « Cela fait trois semaines que ma jument est en super forme. On ne s’attend jamais à une victoire, même si on l’espère. Je souhaitais déjà être au barrage car l’épreuve était plutôt difficile – j’étais seulement la deuxième sans-faute alors qu’il y avait déjà eu 20 partants. Comme je partais tôt au barrage, j’avais l’option d’assurer ou bien de prendre des risques pour mettre la pression aux autres. J’ai choisi cette deuxième stratégie et ça a marché ! Je suis souvent venue en concours ici à Courrière, je sais que le terrain est très bien et j’avais envie de bien faire car il y avait beaucoup de monde que je connais.»

Charlotte Philippe n’a pas seulement brillé dans ce Grand Prix 2* à Courrière. Elle a aussi décroché une victoire et une 2e place sur 1m40 avec Godiva S, en plus d’autres classements. Quant à Grégory Wathelet, il a remporté une épreuve à 1m40 avec Argentina de la Marchette et a décroché une autre 2e place dans le CSI 2* avec Faut-Il des 7 Vallons. Il n’était donc absolument pas déçu d’être passé près de la victoire dans le Grand Prix 2*.

Grégory Wathelet (© Christophe Bortels)

« Le sport n’était pas ma priorité ce week-end puisque j’étais organisateur, mais je suis content des résultats », analysait Grégory Wathelet. « Mes deux chevaux étaient très bien, ils m’ont vraiment aidé durant le concours. Le terrain ici est un peu en pente, on est moins habitué à cela mais le chef de piste a vraiment bien joué avec cette particularité. Il y avait des cavaliers de tous niveaux, avec parfois moins d’expérience, ce qui explique que certains ont eu des difficultés, mais l’épreuve était bien construite. »

courriere
(© Christophe Bortels)

C’est donc sur une note particulièrement positive que s’est refermée cette première édition du Jumping International de Courrière. Les organisateurs avaient déjà confié leur envie d’en faire un événement annuel avant même le début du concours, et cela s’est confirmé. Et comme l’a souligné Grégory Wathelet lors de la remise des prix, ils espèrent que les mesures sanitaires permettront d’accueillir le grand public dès l’année prochaine !  

Marie-Eve Rebts

Co-fondatrice de Cheval-in, Marie-Eve est cavalière depuis plus de vingt ans, et journaliste équestre depuis une dizaine d'années. Elle pratique le dressage mais adore le monde équestre dans sa globalité, et s'est même essayée avec joie à de nombreuses disciplines comme l'équitation américaine, le TREC ou le horse-ball !