Enfin la bonne remise en route ?
Les mesures sanitaires liées à l’épizootie de rhinopneumonie sont désormais levées en Europe, où la compétition peut reprendre dès ce week-end au niveau international. En Belgique, les cavaliers de saut d’obstacles prendront le chemin de Lier, Bonheiden et Opglabbeek pour effectuer leurs premiers sauts depuis début mars. Une reprise en douceur pour – enfin – lancer la saison.
François Mathy Jr, vous étiez engagé sur la tournée de Vilamoura, au Portugal, lorsque l’épizootie de rhinopneumonie s’est déclarée en Espagne. Comment avez-vous vécu cette situation ?
Nous avons eu de la chance car Vilamoura fut – je pense – la seule tournée où il n’y a pas eu de cas de rhino. Je me trouvais à côté de la clinique et je voyais les vétérinaires se tourner les pouces. Cela avait un côté rassurant (rires). Les choses se sont corsées pour le retour. Le Sunshine Tour devait se clôturer après Vilamoura mais la situation a fait que tout le monde a repris la route en même temps. Il était donc crucial de trouver sur le trajet des étapes sures où les boxes n’avaient pas été contaminés par d’autres chevaux. Nous nous sommes arrêtés à Palencia – où les chevaux de Vilamoura étaient prioritaires – et ensuite en France, dans une petite écurie où personne ne s’était arrêté.
A quel point cet arrêt forcé d’un mois et demi a chamboulé votre début de saison ?
Après Vilamoura, j’avais projeté de reprendre la compétition à Lanaken mais les trois semaines de compétition ont été annulées. Même chose pour la Coupe des nations du Touquet. Il a fallu changer le programme mais vu la situation, il est difficile de planifier la saison ou de tenir un planning pour les chevaux.
Avez-vous mis cette période d’arrêt à profit pour effectuer un travail spécifique
avec vos chevaux ?
Non, nous avons continué le travail habituel, pour garder les chevaux en forme, avec quelques entrainements, sans pression. C’est finalement ce que nous avons souvent fait durant l’année écoulée.
Vous avez hâte de reprendre la compétition ce week-end ?
Oui, bien sûr! Mais c’est un peu embêtant d’être bloqué dans des concours 2 étoiles avec Uno et Casanova qui sont performants sur des concours plus importants. Il faut prendre son mal en patience. En ce début d’année, les rares concours 4 et 5 étoiles sont réservés aux cavaliers les mieux classés au classement mondial. Mais si on n’a pas accès à ces concours, il est difficile de progresser au ranking. Le système est fait comme cela. Il est bon dans une situation normale. Mais nous ne sommes pas dans une situation normale…
Quelles seront vos attentes ce week-end à Lier où vous reprendrez la compétition ?
Je vais prendre Uno pour les petits parcours, pour lui redonner un peu de rythme de compétition, sans pression. Pour les autres chevaux que je n’avais pas pris à Vilamoura, je serai dans une optique de remise en route, et en même temps de préparation au concours 3 étoiles qui se déroulera à Lier à la fin du mois.