Tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir ses clôtures équestres

Les clôtures équestres jouent un rôle déterminant pour assurer la sécurité des chevaux en prairie comme au paddock. Au moment du choix, il ne faut donc pas seulement s’arrêter au prix ou à l’esthétique – même s’ils sont importants – , mais aussi prendre en compte différents facteurs comme la durabilité, la solidité, etc. Avec l’entreprise spécialisée Country Fences, nous avons réuni les éléments et critères importants à prendre en compte au moment d’installer (ou de remplacer) ses clôtures équestres :

L’environnement

Pour commencer, il est utile de prendre en compte l’environnement dans lequel s’insère le pré ou le paddock qu’on souhaite clore. Les clôtures équestres situées le long d’une route, en bordure de piste cavalière ou d’un chemin sont par exemple à traiter avec beaucoup de vigilance étant donné qu’il existe toujours un risque que les chevaux s’échappent. Pour rappel, les dégâts occasionnés par un animal sont de la responsabilité de son gardien. Il est donc primordial d’adapter les clôtures pour éviter qu’un équidé trop motivé ou affolé ne tente de les franchir. Pour prévenir ce risque, l’effet visuel des clôtures est très important. C’est en effet lui, en une fraction de seconde, qui peut dissuader un équidé de s’enfuir.

La visibilité

Comme expliqué ci-dessus, la visibilité est le premier paramètre en matière de sécurité. Si le cheval ne perçoit pas distinctement la clôture, il risque involontairement de la franchir ou de se blesser. Il faut donc que la clôture soit une barrière clairement identifiable par les chevaux.

Il existe pour cela diverses solutions :

• les lices en bois 
• de larges rubans électrifiés
• de grosses cordes électrifiées, mais elles sont moins visibles que lices et rubans

Outre le type de clôture, le nombre de rangs est aussi déterminant et il est recommandé d’en installer minimum 2 ou 3 en fonction de la hauteur. En augmentant le nombre de rangs, on améliore sensiblement la visibilité de la clôture.

La sécurité

On recommande généralement pour les chevaux des lices en bois, larges rubans ou grosses cordes électrifiés pour des raisons de visibilité mais aussi de sécurité. Il existe en effet d’autres sortes de clôtures et portails, mais qui sont déconseillés pour les équidés. Voici quelques-uns des principaux types à éviter :

• Les clôtures en fils barbelés car elles peuvent causer de vilaines blessures possiblement irrémédiables voir mortelles.
• Les clôtures en grillage, car les chevaux risquent notamment de s’appuyer dessus pour aller grignoter l’herbe à côté… jusqu’à ce qu’elles cèdent ou s’affaissent. Elles présentent également le risque que les chevaux se prennent les pieds dedans et se sectionnent un tendon. Bien qu’il existe des grillages à mailles étroites, ces clôtures conviennent peu aux chevaux. Comme elles sont moins visibles, les équidés risquent en effet de les voir trop tard et de glisser contre, voire de se coincer un membre dessous et de s’infliger des blessures graves. Par ailleurs, les clôtures en grillage sont moins élégantes que les clôtures à lices ou rubans, et plus difficiles à entretenir : l’herbe, les orties et les ronces poussent dans le grillage et il n’est pas possible de les couper sans abimer celui-ci.
• Les systèmes de portes à ressorts sont eux aussi fortement déconseillés car le cheval risque de se coincer la queue dans le ressort et d’ensuite paniquer. Ce genre d’incident peut avoir des conséquences dramatiques telles que la fuite et de graves blessures.
• Les cordelettes en nylon, car elles sont trop solides et ne céderont pas en cas d’urgence.  Si un cheval fonce dans la clôture, peu importe si c’est à tort ou à raison, il faut que celle-ci cède et pas le corps du cheval, sous peine de blessures graves. Il est donc important que la résistance des clôtures à la pression soit inférieure au poids d’un cheval. Il faut choisir des matériaux de qualité, prévus pour les chevaux, ainsi que vérifier leur charge de rupture, utiliser des isolateurs adéquats et bien tendre les cordes et rubans.

L’esthétique

L’esthétique est certes une notion subjective, mais une clôture en bois bien installée est souvent une valeur sûre alors que les rubans et cordes électrifiés n’ont pour ainsi dire qu’un intérêt pratique. Il existe par ailleurs différents types de clôtures en bois, dont les plus harmonieuses sont celles réalisées avec des poteaux percés dans lesquels passent les lices. Elles s’accordent par exemple parfaitement aux environnements très soignés et apportent une touche de raffinement.

Pour des environnements plus simples, les clôtures à lices vissées peuvent suffire à donner un rendu soigné et une impression de netteté. Souvent, une clôture bien réalisée suggère par ailleurs aux visiteurs la rigueur et le soin apportés aux chevaux dans l’écurie. Les clôtures sont en effet parmi les premières choses que l’on voit en arrivant dans une propriété, il est donc utile d’y accorder une certaine attention.

La durabilité

Par rapport aux clôtures faites de cordes et rubans électrifiés, un bois durable et facile d’entretien représente un certain coût au départ, mais c’est un investissement dont on profite pendant plusieurs dizaines d’années. Au niveau des poteaux, ceux en bois tropical, acacia ou sapin rouge du Nord traité en autoclave représentent une base parfaite pour ce genre de clôture. Lorsqu’on recherche la durabilité et la tranquillité en matière d’entretien pour ses clôtures en bois, il est aussi utile de prendre en compte deux autres facteurs importants : le choix des bonnes sections de bois ainsi qu’un placement soigné.

L’électrification

Le bois est certes idéal pour rendre une clôture bien visible, mais il ne suffit pas car les chevaux peuvent s’y frotter, pousser dessus ou encore le grignoter. Par ailleurs, plus la parcelle est petite, dépourvue d’herbe, et/ou de congénères et plus l’environnement extérieur sera tentant, et la clôture sollicitée. Si l’on opte pour une clôture en bois, il est donc nécessaire de doubler les lices avec une électrification qui permettra d’éviter cela.

L’effet dissuasif des décharges de courant apprend en effet aux animaux à respecter les limites de la clôture, et les empêche de la toucher ou de mordiller le bois. Pour garantir une efficacité optimale et durable de l’électrification, il faut notamment être attentif à choisir de bons isolateurs, des conducteurs appropriés et de bonnes connexions.

La hauteur

Pour qu’une clôture soit efficace, il faut qu’elle ne puisse être franchie ni en la forçant, ni en passant au-dessus ou en dessous. En général, on considère qu’une hauteur de 1,20 m est le minimum car elle convient bien aux poneys et aux chevaux de taille moyenne. Pour les chevaux de sport et chevaux de grande taille une hauteur de 140/150 cm est plutôt conseillée.

Le nombre de rangs

Deux lices, rubans ou cordes suffisent généralement pour une clôture de 1,20 m de hauteur. Si la prairie accueille des poulains ou des poneys de petite taille, un troisième rang plus bas sécurisera totalement la prairie. Pour les clôtures équestres de 1,40-1,50 m de hauteur, trois lices garantissent une sécurité parfaite et une belle harmonie.

Afin d’empêcher des animaux sauvages (sangliers, blaireaux, loups) ou des chiens d’entrer dans la prairie, on peut par ailleurs placer des fils électrifiés à l’extérieur, légèrement écartés de la clôture de manière à ce que les chevaux ne risquent pas de se prendre les pieds dedans.

Les portails et barrières

Les portails et barrières sont les endroits où les chevaux ont l’habitude d’attendre (qu’on les rentre à l’écurie ou qu’on les nourrisse par exemple). En cas de panique, c’est aussi souvent par là qu’ils essayent de sortir… On doit également manipuler ces portails et barrières plusieurs fois par jour, c’est pourquoi ils doivent être solides mais aussi faciles et rapides à ouvrir et à fermer. Quant à leur largeur, elle sera déterminée en fonction des tracteurs et machines qui devront entrer dans la prairie.

Pour les portails en bois, il est conseillé de placer un discret fil électrifié dessus pour dissuader les chevaux de ronger la matière. Les barrières agricoles en tube galvanisé offrent une alternative efficace et économique, mais elles sont moins décoratives que les portails en bois.

Après l’installation : contrôle et réparation de la clôture

Une fois que le paddock ou le pré est opérationnel, un tour régulier des clôtures est utile pour s’assurer que tout est en ordre. Des évènements comme la chute d’une branche, le passage de gibier ou un acte de malveillance peuvent en effet compromettre l’état de la clôture – et la sécurité des chevaux.

Un électrificateur avec affichage numérique permet de surveiller facilement et rapidement les performances des clôtures équestres et d’informer immédiatement le propriétaire en cas de problème. Certains peuvent même envoyer une alerte sur smartphone. Si l’électrificateur n’affiche pas l’intensité de la clôture, un contrôle de la clôture au moyen d’un testeur doit être effectué régulièrement.

En général, une perte de puissance de la clôture électrique est causée par de la végétation abondante (herbes, ronces ou branches) en contact avec celle-ci, ou par un fil ou ruban cassé. La réparation doit être faite au moyen de pièces de connexion adaptées qui assureront le passage optimal du courant.

En résumé, le choix d’une bonne clôture équestre est un élément important. Les chevaux ne sont en effet pas comparables à des vaches ou des moutons ; ils ont des besoins spécifiques. Le conseil de Country Fences : « Faites-vous conseiller par un professionnel compétent qui étudiera avec vous la meilleure solution, vous fournira du matériel de qualité, et grâce à un matériel spécialisé fera le placement aux meilleures conditions. »