La FEI lance un outil pour donner une voix aux grooms

La FEI vient de mettre en place un mécanisme en ligne permettant aux grooms de fournir des commentaires sur les infrastructures et services des concours auxquels ils participent. Objectif : améliorer les conditions de travail et le bien-être de ces professionnels indispensables aux sports équestres.

Ils sont aux petits soins pour les chevaux, travaillent dans l’ombre et ne comptent pas leurs heures : les grooms sont un maillon indispensable des sports équestre et pourtant, leur profession est souvent peu valorisée. Les choses sont toutefois en train de changer, y compris avec la naissance l’an dernier de l’IGA, association internationale des grooms.

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© FEI

La création de cette association a notamment fait ressortir le besoin de créer un outil de dialogue direct avec la Fédération Equestre Internationale afin de faire remonter les problématiques que les grooms peuvent rencontrer sur les terrains de concours par rapport aux installations et à leurs conditions de travail en général. C’est désormais chose faite grâce à un mécanisme en ligne intégré à l’application FEI Horse App. Concrètement, les grooms peuvent soumettre via smartphone plusieurs remarques et rapports durant et juste après les évènements auxquels ils participent, et ce dans toutes les disciplines. L’idée est notamment de partager des commentaires à propos des installations, de l’hébergement, de la sécurité et des différents services que les grooms sont amenés à utiliser en compétition.

Les rapports rédigés sur l’application arriveront directement à la FEI et seront reliés à chaque évènement, de sorte à pouvoir initier des améliorations dans le futur. « En permettant aux grooms d’exprimer leurs opinions et leurs préoccupations, ils peuvent avoir une influence directe sur les processus de prise de décision qui les concernent et la FEI à son tour peut identifier plus rapidement les principaux domaines d’amélioration qui rendront l’expérience de l’événement plus confortable et plus agréable », précise dans un communiqué Frank Kemperman, président du groupe consultatif des grooms FEI.

Comme l’explique Lucy Katan, directrice de l’association internationale des grooms (IGA), ce mécanisme de signalement permet aux professionnels « de faire entendre leur voix et de faire reconnaître leur expérience ». Pour assurer son bon fonctionnement, il faudra toutefois qu’un maximum de monde joue le jeu : « Un outil comme celui-ci n’est bon que si les personnes l’utilisent, et l’IGA espère que chaque membre de la communauté des grooms fera un effort conscient pour fournir ses commentaires, à la fois négatifs et positifs, afin que nous puissions collectivement élever le statut professionnel des grooms dans le monde entier. »

Marie-Eve Rebts

Co-fondatrice de Cheval-in, Marie-Eve est cavalière depuis plus de vingt ans, et journaliste équestre depuis une dizaine d'années. Elle pratique le dressage mais adore le monde équestre dans sa globalité, et s'est même essayée avec joie à de nombreuses disciplines comme l'équitation américaine, le TREC ou le horse-ball !