Quelques règles et astuces utiles pour partir en promenade

Avec le retour du beau temps, quoi de plus plaisant que de reprendre la route avec son cheval ? Mais avant de partir en balade, mieux vaut se replonger dans le code de la route et les règles de sécurité à adopter. Une étape nécessaire pour aller se promener avec sa monture dans les meilleures conditions possibles et ainsi profiter au maximum de la belle saison. Voici un rappel des principales règles et quelques astuces d’une maître randonneuse :

En Belgique, les cavaliers (en selle comme à pied) sont considérés par le code de la route comme des conducteurs. S’ils n’ont pas de roues, les mêmes règles s’appliquent aux randonneurs. À défaut de clignotants, les cavaliers doivent par exemple indiquer leurs changements de direction via un geste du bras. En agglomération, si le trot est autorisé (tant qu’il est maitrisé), il est par contre interdit de galoper. Et en tant que « conducteur », il faut également choisir entre boire ou monter. Les cavaliers sont en effet eux aussi soumis à l’interdiction de circuler sur la voie publique avec un taux d’alcool dans le sang supérieur ou égal à 0,5g par litre.

« C’est important de respecter les règles établies », assure Véronique Duysburgh, maître randonneuse et formatrice des guides à la Ligue équestre Wallonie-Bruxelles. « En balade, les cavaliers n’évoluent pas dans un milieu protégé comme dans un manège. Il y a du bruit, les chevaux s’effraient plus facilement et on rencontre inévitablement d’autres usagers comme les voitures. »

Pour une cohabitation idéale sur les voiries, les cavaliers ont l’interdiction de monter sur les trottoirs, et ce, même à pied. « Les pistes cyclables sont elles aussi proscrites pour les chevaux. Tout comme les sentiers en forêts qui sont réservés aux piétons », souligne Véronique Duysburgh. Les promeneurs peuvent en revanche profiter de la route à deux de front (au maximum), mais aussi des accotements et des chemins de plus d’1m50 de large en forêt.

Préparer sa sortie en promenade

Si aucun brevet n’est exigé avant de se rendre à cheval sur la voie publique, il faudra par contre attendre les 12 ans du cavalier pour que celui-ci puisse partir en promenade, mais uniquement accompagné d’une personne de plus de 21 ans. Et c’est à partir de 14 ans qu’un cavalier peut partir en balade seul. La maître randonneuse recommande également un certain niveau : « Selon moi, pour partir en promenade, le minimum est de savoir maîtriser les trois allures. Savoir gérer son cheval au pas, au trot et au galop mais aussi pouvoir franchir un petit obstacle. Si un tronc tombe en travers du chemin, il faut pouvoir passer de l’autre côté. »

Les connaissances à cheval sont importantes avant de partir en extérieur, mais pas uniquement. « L’idéal est d’avoir son brevet de premier secours mais aussi de savoir soigner les blessures superficielles des chevaux pour pouvoir parer à toute éventualité. Savoir lire les données GPS c’est aussi un plus en cas d’accident », conseille Véronique. « Et puis, dès que l’on sort, le mieux est de prévenir le manège et de décrire son itinéraire. Je prends toujours mon téléphone avec moi aussi, en cas d’urgence. »

Chaque année, les chevaux redécouvrent le monde extérieur. Et les premières sorties sont souvent animées. Pour partir en toute sécurité, il est donc important de bien se préparer. « Le mieux est de faire entendre des bruits au cheval. Venir en piste avec des casseroles et des cuillères par exemple. Et ensuite, montrer des drapeaux, des bâches, des plastiques. En les voyant dans la carrière, le cheval aura moins peur dehors », affirme Véronique Duysburgh. Cette dernière conseille également de tester les affinités des chevaux avant le départ. Un réflexe qui permet à tout le groupe de partir plus serein.

De bons réflexes

Avec des années d’expérience en promenade, Véronique Duysburgh a pu tester de nombreux trucs et astuces. « Je pars toujours avec un couteau, un morceau de ficelle et mon GSM. S’il faut attacher le cheval ou le dépêtrer d’une branche, c’est toujours utile », explique-t-elle. Lorsque des cavaliers décident de partir en fin de journée, il est obligatoire de se munir de lampes afin d’être vu de la circulation. Des bandes réfléchissantes sont aussi recommandées. La nuit tombe parfois plus vite qu’on ne le pense.

En cas de chute et de fuite de sa monture en promenade, le premier réflexe n’est pas toujours le bon. « Un cheval est un animal grégaire, il faut garder confiance : il va revenir près de ses copains de balade très rapidement », souligne Véronique Duysburgh. Il ne sert donc à rien de courir après son cheval, il y a même un risque de le faire fuir plus loin.

De nombreux bénéfices

Pour la maître randonneuse, la balade apporte de nombreux bénéfices au couple. « Partir en promenade cela permet que le cheval soit bien mieux dans sa tête, ça lui donne un meilleur mental », déclare-t-elle. « J’ai mené une randonnée avec des cavaliers de cross un jour. Quand je les ai revus, ils m’ont tous dit que leurs chevaux n’avaient plus peur de rien et qu’ils passaient partout. »

Au-delà des avantages pour le mental, aller souvent balader permet aussi de développer la musculature. « Le cheval évolue en terrain varié et cela va vraiment permettre de travailler naturellement ses muscles. » La maître randonneuse rappelle malgré tout d’être attentif à ne pas passer à l’allure supérieure en cas de chemins semés de cailloux, de racines ou encore en descente, pour ne pas risquer de trébucher ou de glisser.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la préparation du cheval avant les premières promenades, nous vous conseillons de lire notre article consacré à ce sujet.