Test | Leggings Kingsland : mieux que des pantalons classiques ?

Si les leggings sont rapidement passés de mode dans les tenues de ville, la tendance s’est installée durablement dans le monde équestre. De plus en plus de marques proposent en effet ce genre de pantalon et les cavaliers de différentes disciplines les adoptent pour leur look, leur confort ou encore leur prix souvent plus abordable. Les leggings sont-ils pour autant à la hauteur des culottes d’équitation classiques ? Nous avons testé deux modèles assez différents fournis par la marque Kingsland, voici notre avis !

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© Christophe Bortels

Leggings ou pantalons d’équitation ? La distinction n’est pas toujours évidente mais en général, on désigne comme leggings des pantalons moulants, fabriqués en matières élastiques et sans braguette ou autre système de fermeture à la taille. Bref, il s’agit d’une sorte de collant mais en plus épais. Ces vêtements ont fait leur apparition dans le secteur équestre il y a quelques années déjà, et semblent séduire de plus en plus de cavaliers. Cela a attiré notre curiosité et lorsque le distributeur HFI nous a proposé de tester deux modèles de la marque Kingsland, nous n’avons évidemment pas hésité. Auparavant, nous avions déjà utilisé pendant plusieurs mois un legging Pikeur plutôt épais qui nous avait séduits mais qui restait encore très proche d’un pantalon d’équitation classique. Les leggings KLkatinka et KLkatja de Kingsland nous ont quant à eux permis de découvrir d’autres variantes de ce type de pantalon. Voici leurs caractéristiques et notre verdict après quelques mois d’utilisation, essentiellement lors de travail sur le plat et à pied.

Modèle KLkatinka : confortable à souhait

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© Christophe Bortels

Description : Le KLkatinka est un legging léger composé à 80% de nylon et 20% d’élasthanne. Il est doté d’une taille haute avec un large élastique sur lequel est brodé un logo Kingsland. On retrouve aussi une broderie le long de la cuisse, ainsi qu’une poche avec fermeture éclair pouvant accueillir un smartphone. A cela s’ajoutent une petite poche interne et des zones de maille plus aérées à l’arrière des genoux et au bas des jambes. Les zones antidérapantes sont agrémentées de petits logos KL.

Versions : marine, blanc ou noir – full grip ou knee grip – tailles XS à XL ou version enfant du 6 au 14 ans.

Prix : 99.95 euros (79.95 euros pour la version enfant).

Verdict : A première vue, il faut avouer que ce n’est pas le genre de legging qui aurait retenu notre attention en sellerie. Le KLkatinka est en effet très léger et semble proche des leggings civils ou de course à pied, ce qui nous faisait craindre un look peu flatteur pour les cuisses plus épaisses comme les nôtres. Dès le premier essai, le pantalon a cependant dissipé nos appréhensions. Grâce à la couleur marine et aux coutures qui se dessinent sur les côtés des jambes, les défauts ne nous ont pas semblé plus visibles qu’avec d’autres leggings ou pantalons. Ce qui nous a par contre frappé, c’est le confort ! On nous avait précisé à l’avance que le modèle KLkatinka était souvent prisé par les grooms pour ses facilités de lavage et de séchage, mais aussi et surtout pour son côté confortable. Après plusieurs essais, on ne peut que confirmer : grâce à sa légèreté et son élasticité, ce legging offre une grande aisance de mouvement et se fait oublier. C’est d’ailleurs l’un des rares modèles qu’on tarde à enlever une fois rentré à la maison ! On a également apprécié l’utiliser pour des soins ou des séances à pied, mais nous n’avons pas été jusqu’à mettre à l’épreuve sa solidité lors du travail à l’écurie.

Le KLkatinka nous a été fourni en modèle « full grip », c’est-à-dire avec des zones antidérapantes au niveau des genoux, cuisses et fesses, car le tissu un peu élastique pourrait parfois s’avérer plus glissant. Dans cette version, nous n’avons en tout cas pas rencontré de problèmes à ce niveau. La finesse du tissu n’a également pas entraîné plus de frottements qu’un pantalon classique, ni d’inconfort au niveau de l’assise sur la selle. Bref, la légèreté du KLkatinka ne comporte a priori que des avantages !

Testé pendant quelques mois, le pantalon a conservé sa solidité et son confort malgré les lavages. La taille haute offre un bon maintien sans pour autant compresser le ventre, et l’élasticité permet un peu de marge au niveau du choix de la taille, bien que le sizing de Kingsland s’est avéré fidèle à nos standards habituels. Affiché au prix de 99,95 euros, le KLkatinka nous semble donc un bon achat, peu importe la discipline du cavalier. Sa principale limite tient peut-être à sa légèreté, qui est idéale en été mais peut ne pas suffire en hiver. En restant actif, le legging nous gardait au chaud quand les températures se situaient entre 5 et 10 degrés mais il nous a semblé trop léger pour être porté lors de journées plus froides. Il existe heureusement des équivalents plus chauds de ce type de pantalons que Kingsland apelle « tights », comme par exemple le modèle hiver KLkatie.

On aime : l’aspect ultra-confortable, le look global avec les détails Kingsland, la poche.

On aime moins : la légèreté du tissu peut ne pas suffire par temps froid, et le choix de couleurs est limité dans la collection classique (permanente). Cependant, Kingsland sort régulièrement des coloris plus variés dans ses collections été et hiver.

Modèle KLkatja : une valeur sûre

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© Christophe Bortels

Description : Le KLkatja est composé d’un tissu plutôt similaire à un pantalon d’équitation classique (93 % polyamide – 7 % élasthanne) et offre un look qui en est proche. Il est en effet équipé à l’avant de coutures décoratives imitant la présence de poches et d’une fermeture éclair. La large bande élastique à la taille permet le maintien du pantalon et promet un effet gainant. Le bas du legging est quant à lui en lycra pour augmenter le confort. Sur le côté de la hanche et de la cuisse gauche, on retrouve des écussons et broderies Kingsland. Pour le reste, son aspect est très épuré.

Versions : beige, gris, marine, blanc – full grip ou knee grip – taille 32 à 44 ou 122 à 170 pour les filles (modèle Kamila).

Prix : 149 euros (knee grip) – 159 euros (full grip) – 129 euros (enfants).

Verdict : Nous avons enfilé le KLkatja pour la première fois juste après avoir essayé le KLkatinka. En comparaison, son look très « uni » sur l’avant des cuisses nous a un peu semblé fade au premier abord. Toutefois, cette impression est vite passée et, esthétiquement, il nous est finalement assez difficile de dire lequel des deux modèles nous préférons !

Le prix du KLkatja est plus élevé que celui du KLkatinka et l’on remarque immédiatement pourquoi : les détails sont un peu plus nombreux, mais surtout son tissu est un peu plus technique. D’après Kingsland, le pantalon est extensible dans les 4 sens, hydrofuge, respirant et anti-poussière. A l’utilisation, nous avons observé que le Katja offrait peut-être un peu moins d’aisance que le KLkatinka dont le tissu est beaucoup plus fin et élastique. Cependant, le confort était lui aussi au rendez-vous, avec en bonus la chaleur lors des journées les plus froides. Sans être trop épais, le legging KLkatja est en effet adéquat pour l’hiver et notre testeuse « bis » a d’ailleurs particulièrement apprécié sa chaleur lors de promenades par temps frais. Son tissu assez proche de celui d’un pantalon d’équitation classique est également plus opaque et convient donc mieux aux personnes qui veulent éviter l’effet moins flatteur sur la silhouette qu’on peut rencontrer avec des leggings plus fins.

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© Christophe Bortels

Comme le tissu du KLkatja est peu glissant, il nous a été fourni en version knee grip (zone antidérapante seulement au niveau des genoux) et cela nous a parfaitement convenu malgré qu’on soit plutôt habitué à des pantalons « full grip ». Le seul petit problème que nous avons rencontré concerne le maintien : malgré un bon ajustement au niveau des jambes, le pantalon descendait par moments car l’élastique autour de notre ventre baillait un peu. En vérifiant le tableau des tailles, on s’est rendu compte que notre tour de taille correspondait plutôt à la taille inférieure (36) à celle que nous avons testée (38) et que nous portons habituellement. Il s’agit donc sans doute d’une particularité morphologique ou d’un mauvais choix de taille, car notre autre testeuse n’a pas rencontré ce problème. Habituée à porter des pantalons avec ceintures, elle a regretté l’absence de passants sur le KLkatja mais a par contre trouvé que le maintien était très bon.

La seule chose qui nous a vraiment dérangées toutes les deux sur ce legging, c’est l’absence totale de poche. Il est en effet dommage de n’avoir aucune possibilité de ranger une clé ou un téléphone. Pour cela, il faut se tourner vers d’autres modèles de la marque comme le KLkatinka. Malgré cet inconvénient, nous ferions malgré tout l’achat du KLkatja car il nous a séduits par sa sobriété et son côté valeur sûre. Il est en effet élégant et confortable et, excepté peut-être des conditions extrêmes, on peut l’enfiler par tous les temps. Ces qualités sont éventuellement à confirmer sur une plus longue durée, mais en quelques mois le pantalon n’a pas bougé.

On aime : le look sobre, le tissu à la fois confortable, résistant et chaud (mais pas trop).

On aime moins : l’absence de poches.

Conclusion : on adopte les leggings ?

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© Christophe Bortels

Bien qu’ils soient de la même marque, ces deux modèles nous ont permis de nous rendre compte que les leggings peuvent offrir des caractéristiques vraiment variées. Chaque cavalier devrait donc pouvoir trouver le legging qui convient le mieux à son utilisation et ses exigences. Pour notre part, il nous est très difficile de départager les deux modèles Kingsland que nous avons essayés, car nous avons apprécié les porter et passer de l’un à l’autre. Si l’on ne devait en garder qu’un, nous partirions peut-être davantage sur le KLkatja pour sa polyvalence et sa déclinaison en davantage de coloris. En tout cas, nous n’avons plus vraiment envie de revenir à des pantalons d’équitation classiques car non seulement on peut trouver des leggings tout aussi élégants et (plus) confortables, mais en plus leur prix est généralement inférieur.

Marie-Eve Rebts

Co-fondatrice de Cheval-in, Marie-Eve est cavalière depuis plus de vingt ans, et journaliste équestre depuis une dizaine d'années. Elle pratique le dressage mais adore le monde équestre dans sa globalité, et s'est même essayée avec joie à de nombreuses disciplines comme l'équitation américaine, le TREC ou le horse-ball !