Angélique Descarpentry : améliorer le bien-être des chevaux grâce à la nutrition
Performance, surpoids, difficultés dues à l’âge, bilan de santé,… les raisons pour consulter un nutritionniste équin sont nombreuses. Grâce à de nombreux outils comme le bilan corporel, l’analyse de fourrage, les techniques de pâturage, Angélique Descarpentry oeuvre à l’amélioration du bien-être des chevaux tout en s’adaptant à chaque couple cavalier/cheval. Elle nous en dit plus sur son parcours et son métier.
Angélique Descarpentry est une professionnelle équestre multi-casquettes : nutrition, shiatsu, gestion de prairies, elle met toutes ses connaissances au profit du cheval pour améliorer son état physique et émotionnel et sa relation avec son humain. « J’ai un parcours assez classique jusqu’à l’adolescence, lors de laquelle j’ai découvert l’équitation éthologique aux côtés de mon premier cheval Machado. J’ai toujours été très intéressée par l’environnement et mon parcours scolaire et professionnel était très lié à Machado. En effet, c’est avant tout pour mieux comprendre ses besoins que j’ai fait mes études», explique la cavalière.
Du bovin à l’équin
C’est suite à une première expérience dans le domaine bovin que la Française s’est découvert une passion. «Lors de ma formation en BTS, j’ai dû faire un calcul de ration pour des vaches. Je trouvais fou comme l’alimentation pouvait prévenir des problèmes de santé et faire varier le nombre de litres de lait produits. Je trouvais ça vraiment fascinant. Progressivement, j’ai réalisé des calculs de rations pour des chevaux», ajoute Angélique. Suite à cette découverte, la cavalière a poursuivi ses études en école d’ingénieur en agriculture jusqu’à avoir aujourd’hui sa propre entreprise. Via Equi-transm’être, Angélique Descarpentry offre des services de shiatsu, ainsi que des conseils sur la gestion des prairies et l’alimentation des chevaux.
L’alimentation jouant un rôle prépondérant dans la santé, le comportement, les performances et le bien-être du cheval, chaque propriétaire pourrait trouver un intérêt à faire un bilan alimentaire. «Il n’y a pas de profil type dans les chevaux que je rencontre. Ça va du poulain qui vient d’être acheté par son propriétaire aux chevaux appartenant à des cavaliers professionnels. Le profil des propriétaires qui me contactent est très varié également, certains veulent juste vérifier l’alimentation de leur cheval, d’autres ont un cheval à problématique de type SME (syndrome métabolique équin), cushing, PSSM (myopathie par surcharge en polysaccharides)», explique la nutritionniste.
Une approche holistique et un travail d’équipe
Lors de la première rencontre, Angélique Descarpentry réalise un bilan du lieu de vie du cheval (qualité nutritive de l’herbe et du foin par rapport à de nombreux facteurs), fait le point sur l’équidé afin de connaitre son historique de santé, son alimentation actuelle, son alimentation précédente si elle a évolué, son état corporel actuel, comment il est dans le travail, s’il récupère bien, s’il a des problématiques spécifiques qui ne sont pas forcément liées en apparence à la nutrition. Suite à ce bilan, des conseils sont donnés en matière de nutrition, de type d’hébergement et de travail. Car il est important d’avoir une vue holistique du cheval et de ne pas voir l’alimentation comme un élément isolé.
Pour Angélique, les bonnes choses se font en équipe avec le propriétaire et tous les professionnels impliqués. La nutritionniste nous partage une anecdote : «J’ai eu une consultation chez des grands-parents qui ont des shetlands qu’ils avaient achetés pour leurs petits-enfants qui en grandissant s’en étaient désintéressés. Suite à une fourbure, nous avons réalisé un bilan nutritionnel, mais je leur avais bien précisé que cela ne suffirait pas, qu’il leur fallait un programme d’activité. Ils ont été super investis, jusqu’à sortir les poneys à vélo pour les faire trotter ! Ils ont vraiment créé un super lien avec eux. C’est vraiment l’investissement en temps et humain qui permet de créer de belles choses.»
Grâce aux nombreuses formations suivies, Angélique bénéficie d’un oeil aiguisé. «Le fait d’avoir plusieurs approches renforce l’intuition. Ce qui est important, c’est de ne jamais arrêter d’apprendre. On ne connaîtrait toujours qu’une infime partie de ce qui se sait, surtout quand on travaille avec le vivant», conclut Angélique Descarpentry.
Vous pouvez suivre Angélique Descarpentry sur sa page Facebook et son site internet.