La haie fourragère, un atout pour le cheval et la biodiversité
De plus en plus de propriétaires s’intéressent à la haie fourragère, dont le principe est bien loin du pré carré composé de ray grass et de trèfles. L’objectif principal de ces haies est d’offrir un support au fourrage classique comme l’herbe et le foin. Diversité, propriétés variées pour la santé, abri naturel : les avantages sont nombreux pour le cheval, mais également pour la biodiversité ! Explications :
Traditionnellement, rares sont les écuries à proposer des haies comestibles accessibles aux chevaux. Pourtant, les arbustes et arbres fourragers sont bénéfiques pour la santé des équidés. Au fil des décennies, les prairies sont devenues de moins en moins riches en biodiversité, ceci en partie pour des questions de rentabilité afin de produire davantage de fourrage (parfois trop riche pour les équidés). Cette gestion n’est cependant pas la plus durable et risque d’appauvrir le sol.
Un apport alimentaire durable
Lors des sécheresses, l’herbe manque, et ceci a également un impact sur la production du foin. Une des solutions à ce manque d’herbe potentiel est l’implantation d’arbres et d’arbustes fourragers. Idéalement implantées sous forme de haies ou de bosquets, ces plantes ont de multiples avantages. Tout d’abord, elles constituent un apport alimentaire intéressant via leurs feuilles et leur écorce, et ceci tout au long de l’année. Les arbres apportent des nutriments différents du couvert herbager.
On pense notamment aux caractéristiques diurétiques, anti-inflammatoires, astringentes ou encore hypotenseuses (qui réduit la tension artérielle) de certaines variétés d’arbustes fourragers. De plus, une haie va progressivement permettre l’implantation de plantes qui ne poussent pas en milieu ouvert. Ceci augmentera directement la diversité herbacée, sans avoir à intervenir. Les chevaux deviendront également plus actifs dans leur recherche de nourriture, ils iront grappiller dans les haies en fonction de leurs besoins.
L’impact écologique
Une fois la haie fourragère arrivée à maturité, elle offrira un abri contre le vent et créera des zones d’ombres dans la prairie. Ces abris sont généralement plus appréciés des chevaux en cas de canicule car il y fait plus frais que dans un abri fermé. Cette haie créera également une barrière plus efficace, installée avant ou après votre réelle clôture.
Mais ce n’est pas tout. Via leurs racines, les arbustes vont aérer le sol et activer la vie microbienne qui s’y trouve. L’eau pénétrera plus facilement dans le sol, limitant l’eau qui stagne en surface. Ces haies ou bosquets deviendront également un refuge pour de nombreux oiseaux, petits mammifères et insectes, ce qui a un impact important sur le bon fonctionnement des écosystèmes.
Quelles variétés planter ?
L’idéal est de choisir pour sa haie fourragère des espèces indigènes, qui s’adapteront mieux à l’environnement. On pense notamment aux variétés suivantes : charme, frêne, poirier commun, pommier sauvage, saule, noisetier, aubépine, églantier et hêtre. Pour donner un maximum de chances à vos plants de prendre, plantez-les durant l’automne/hiver, lorsque la sève est descendante. Eloignez les plants de 50 cm à un mètre en fonction de la variété afin de créer une haie dense. Et bien entendu, protégez vos plants des chevaux tant qu’ils sont fragiles. De cette manière, les chevaux se serviront dans les branches qui dépassent, et non sur le jeune tronc.
Cet article vous a donné envie de vous lancer dans l’aventure? A vos bêches !