Association Hope : l’équithérapie pour aider les femmes atteintes du cancer
Créée en 2017, l’Association Hope soutient les femmes atteintes d’un cancer grâce à des activités d’art thérapie et d’équithérapie. Le contact avec les chevaux permet notamment à ces femmes d’exprimer leurs sentiments, de reprendre confiance et de lutter contre la dépression qui touche de nombreux malades du cancer. Focus sur cette belle initiative née d’une histoire personnelle, et qui se répand désormais sur le territoire français.
C’est bien connu, les chevaux ont un effet bénéfique sur les humains, y compris sur les personnes les plus fragiles. Annabel Brourhant, la co-fondatrice de l’Association Hope, en a fait l’expérience à plusieurs reprises dans sa vie et notamment lorsqu’elle a dû affronter le cancer. « J’ai appris en 2014 que j’étais atteinte du cancer du sein et que je devais subir une mastectomie », raconte cette ancienne animatrice de télévision qui a passé sa vie entre la Belgique et la France. « En même temps, j’étais en train de réaliser un rêve en créant mes écuries (ndlr : Ecuries du Château de Neydens) en Haute-Savoie et je ne voulais pas que cette chirurgie vienne bouleverser mes projets ! »
Grâce à son mental de combattante, Annabel Brourhant était de retour à cheval trois semaines seulement après son opération. « Ma passion m’a permise de rester active et d’oublier par moments la maladie », raconte la cavalière. « Nicolas Chopin, mon chirurgien-oncologue, a pu s’en rendre compte lorsqu’il est venu visiter mes écuries et c’est ce qui a nous a poussés à la création de l’Association Hope. »
Acronyme de Help wOmen with Painting & Equestrian experience (aider les femmes grâce à la peinture et à l’expérience équestre), Hope a pour vocation d’accompagner les femmes atteintes du cancer et de les soutenir aussi bien physiquement que psychologiquement. « Le mental joue un rôle très important dans la guérison du cancer, or environ 50% des malades tombent en dépression durant ou après le traitement et il n’existe presque pas de dispositif d’accompagnement dans ce domaine », souligne Annabel Brourhant.
En créant Hope, la cavalière et le chirurgien ont souhaité répondre à cette problématique grâce à des activités thérapeutiques autour de l’art et du cheval. Le choix de cet animal est évidemment lié à la passion équestre d’Annabel Brourhant et Nicolas Chopin, mais pas seulement. « Le cheval a cette particularité d’être à l’écoute sans juger, ce qui permet aux femmes de poser leurs valises, d’oser pleurer alors que parfois elles ne l’ont jamais fait depuis qu’elles ont appris leur maladie », observe la co-fondatrice de l’Association Hope. « Le contact avec le cheval oblige aussi à être dans l’instant présent et nous apprend à affronter certaines peurs, à commencer par celle de l’animal. De manière générale, les activités d’équithérapie aident les femmes malades à retrouver confiance en elles. Parfois, il se passe des choses vraiment dingues durant les séances ! »
Un champ d’action de plus en plus large
L’accompagnement proposé par Hope aux femmes malades consiste principalement en des stages gratuits durant une demi-journée ou un jour. L’équithérapie est souvent associée à d’autres activités thérapeutiques et artistiques comme du chant, de la peinture ou encore de la relaxation. Les stages se déroulent en groupe, ce qui permet d’échanger ses expériences et de faire naître de belles solidarités. Ces rencontres sont généralement complétées par des journées de suivi dans les semaines qui suivent les stages.
Depuis sa création en 2017, l’Association Hope a déjà accompagné environ 400 femmes. Au départ, les activités se déroulaient uniquement au sein des Ecuries du Château de Neydens (Haute-Savoie) dont Annabel Brourhant est la gérante, mais Hope a désormais des antennes en régions lyonnaise, parisienne et marseillaise. L’Association fonctionne principalement grâce à des dons, des partenariats et sponsoring ou encore des évènements. Plusieurs figures du monde équestre comme Thierry Lhermitte ou Alexandre Ayache organisent notamment des stages dont les bénéfices sont reversés à Hope. Pour l’instant, le manque de financement ne permet pas à l’Association de se développer aussi vite qu’il le faudrait car la demande en accompagnement est importante. Le personnel et les bénévoles continuent néanmoins à œuvrer pour étendre au maximum les activités de Hope sur le territoire français. L’objectif d’Annabel Brourhant est d’ouvrir un centre d’accompagnement à moins de 200 km de chaque femme touchée par le cancer.
Pour en savoir plus sur l’Association Hope, n’hésitez pas à visiter son site.