Un premier concours international d’attelage à Aywaille

En Belgique, tout le monde connaît l’étape malinoise du circuit de la Coupe du monde d’attelage. Ce que l’on sait moins en revanche, c’est qu’il s’agit du seul rendez-vous international d’attelage organisé sur le sol belge depuis plusieurs années. Grâce à André Wynants et son équipe, ce constat n’est toutefois plus d’actualité. L’attelage à Aywaille rime désormais avec international !

attelage à Aywaille
© Concours attelage Aywaille

Il faut remonter jusqu’à mai 2019 pour retrouver la trace du dernier concours international d’attelage organisé en extérieur en Belgique. C’était à Bornem. Avant cela, Elsegem (2016 et 2017) et Gesves (2014) avaient tenté l’expérience, mais sans lendemain. Il faut dire que l’organisation d’un concours d’attelage est déjà conséquente au niveau national et qu’elle l’est encore davantage au niveau international.

« L’organisation est effectivement beaucoup plus lourde », confirme André Wynants, meneur et organisateur. « Les contraintes sont nettement plus importantes et le budget de fonctionnement est trois fois plus élevé que sur un concours national. Mais, en tant qu’organisateur, il y a toujours ce petit challenge de vouloir faire mieux. Et comme je suis aussi compétiteur dans l’âme, cela a joué dans notre décision de passer au niveau supérieur. »

attelage Aywaille
© Concours attelage Aywaille

L’attelage à Aywaille, une tradition

Après avoir organisé avec succès les championnats de Belgique en septembre 2020, André Wynants et son équipe organisent donc un concours international d’attelage à Aywaille, sur un site de 7 hectares qui atteint désormais son plafond. « Nous tentons d’améliorer le concours chaque année mais l’agrandir, non, ce ne sera plus possible. Avec le terrain que nous occupons, c’est le maximum », poursuit l’organisateur. « Notre capacité maximale est de 110 boxes et elle est atteinte. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas les attelages à 4 chevaux en cette fin de semaine. Aywaille restera une compétition « single » ces prochaines années. »

L’organisateur a toutefois concédé une entorse à cette ligne de conduite en acceptant cette année les meneurs à 2 poneys, qui doivent préparer leur championnat du monde dans un calendrier compliqué. « Je suis très heureux du succès rencontré par notre événement auprès des meneurs belges et étrangers. Nous espérions cinquante ou soixante inscriptions, mais à cause des concours annulés à l’étranger nous avons eu plus de demandes que de places disponibles. Nous avons dû refuser vingt-cinq meneurs. »

De la quantité mais aussi de la qualité

Septante-huit meneurs représentant neuf nations figureront finalement au départ de la compétition. Celle-ci débutera ce jeudi en début après-midi avec les premières reprises de dressage. Outre la catégorie 2 poneys (2*), on retrouvera également les catégories 1 cheval (2 et 3*), 1 poney (2*), children, juniors et young drivers. « La compétition sera d’un très haut niveau », se réjouit André Wynants qui peut notamment compter sur la présence de la famille Schiltz dans la catégorie 1 cheval ou encore du meneur allemand Christof Weihe, troisième au championnat du monde en 2019 dans la catégorie 2 poneys.

Côté belge, André Wynants en personne prendra le départ dans la catégorie 1 cheval avec Hepasja, tandis que Jonathan Meuwis (Happy des Cerisiers), champion de Belgique en titre dans cette catégorie, tentera lui aussi de jouer les premiers rôles à Aywaille.

Christian Simonart

Co-fondateur de Cheval-in, Christian est depuis toujours passionné par le cheval et son univers. Cavalier amateur depuis sa plus tendre enfance, fan de découvertes chevalines en tout genre et grand partisan de l'utilisation (respectueuse) du cheval dans nos villes comme dans nos campagnes, il est journaliste équestre depuis près de vingt ans.