Tchernobyl, un havre inédit pour les chevaux Przewalski
Après avoir vécu une catastrophe nucléaire en 1986, Tchernobyl est petit à petit devenue une sorte de réserve naturelle où prolifèrent la faune et la flore. Le site contribue notamment à la sauvegarde du cheval Przewalski, une espèce sauvage très ancienne qui semble avoir trouvé ses marques dans cet endroit inédit…
Les Przewalski représentent la plus ancienne population de chevaux sauvages au monde. Ils ont survécu grâce à quelques individus en captivité, avant qu’un programme international de sauvegarde de l’espèce soit mis en place au 20e siècle.
Aujourd’hui, le Przewalski est présent dans plusieurs réserves naturelles comme celle du Domaine des Grottes de Han en Belgique. Ce parc animalier et plusieurs autres contribuent à la préservation de l’espèce grâce à la reproduction, mais aussi via des programmes de réintroduction de chevaux dans le milieu naturel. Ces dernières années, plusieurs Przewalski ont ainsi été retrouvé la (semi-) liberté en Mongolie, en Russie, en Chine…ou encore à Tchernobyl !
Plus de 200 Przewalski
Après avoir été le théâtre d’une catastrophe nucléaire en 1986, le site de la centrale et ses environs ont été évacués et un territoire d’environ 5.000 km2 à cheval sur l’Ukraine et le Bélarus est devenu trop dangereux pour l’occupation humaine en raison de la forte concentration de radioactivité. Paradoxalement, cette situation a permis à la nature de reprendre ses droits. La faune et la flore prolifèrent, si bien que Tchernobyl et ses environs sont devenus une sorte de réserve pour la préservation de la biodiversité.
Cela à mené à y introduire des espèces animales, dont une trentaine de chevaux Przewalski à la fin des années 1990. Ceux-ci provenaient d’une réserve naturelle en Ukraine et étaient pour la plupart âgés ou en mauvaise santé, leurs perspectives de survie semblaient donc faibles. Mais contre toute attente, la population s’est très bien acclimatée à l’environnement de Tchernobyl et a proliféré d’elle-même au fil des ans. Aujourd’hui, on compterait plus de 210 chevaux dans la zone d’exclusion autour de la centrale : environ 150 dans la partie ukrainienne et une soixantaine au Bélarus.
Ce développement du Przewalski a fonctionné sans aucune intervention humaine, ce qui encourage les scientifiques à tenter l’expérience avec d’autres espèces menacées. Il est notamment question d’introduire des bisons d’Europe dans les environs de Tchernobyl. Comme la zone devrait rester inhabitable pour l’homme durant plusieurs milliers d’années, elle constitue un véritable sanctuaire pour la biodiversité.
Retrouvez ci-dessous quelques images filmées par l’AFP sur le site de Tchernobyl :